wimille_Fronton_de_l’église 1500

L’église

Au cœur du village l'église se situe sur une petite butte. L'église Saint-Pierre Saint-Paul a été bâtie au XIIe siècle. La plus vieille inscription qui l’atteste se trouve sur une grande dalle en pierre de Honvault, formant l’emmarchement du sol de l’église où se trouve la Chapelle de la Vierge. Sur cette pierre, on voit encore quelques restes d’une inscription tracée en lettres gothiques et portant en chiffres romains l’année « 1374 ».

Des lieux de recueillement

Sur cette pierre, on voit encore quelques restes d’une inscription tracée en lettres gothiques et portant en chiffres romains l’année « 1374 ».

La construction de l’église se distingue d’une tour de forme octogonale surmontée d’une flèche qui fut incendiée en 1710. Lors de la tourmente révolutionnaire, l’église est pillée et dépouillée de ses ornements et balustrades. Elle devient tour à tour magasin à fourrage, fabrique de salpêtre pour la poudre à canon et cours de récréation pour les enfants.

Depuis 1840, un cadran d’une horloge publique se voit sur l’une des faces de la tour. L’agrandissement de ce lieu de culte date de 1827, toutefois le chœur est resté tel qu’il était autrefois.

La nef quant à elle a été reconstruite pour pallier à l’augmentation de la population de l’époque. C’est dans le chœur que se trouve la sépulture des seigneurs de Créquy, seigneurs de Wimille au XIIe Siècle. C’est à cette époque (vers 1840) que le clocher, composé de 4 cloches, fut équipé d’une horloge publique.

De peintures monumentales ornaient l'intérieur de 'église

Après ces travaux, des peintures murales furent réalisées par l’Abbé Hoffmann sur les deux côtés de la voûte de la grande nef. Elles représentent soixante-dix personnages de grandeur nature. Par ce geste, le peintre curé souhaite honorer la grandeur de la religion. Ces peintures ont disparu dans les années 80 alors que la vogue du dépouillement des lieux de culte de toute représentation bat son plein en Europe. Dans le vieux cimetière reposent Jean-François Pilâtre de Rozier et Pierre- Ange Romain.

Cloches, tocsin, parrains et marraines

Vitraux de l'église

La cloche est l’instrument sonore le plus fréquemment utilisé afin de se garantir du diable. C’est en partie pour cela qu’elle est considérée comme sacrée. Lorsqu’elle se meut au lever du soleil, elle met un terme aux œuvres infernales de la nuit. À partir de l’an 900, le Pâpe Jean IX préconise l’utilisation de la cloche contre l’orage, cet apanage des sorcières et de tous ceux qui malveillants déclenchent des tempêtes. C’est 70 ans plus tard, que Jean XIII instaure la bénédiction des cloches qui au fur et à mesure de l’usage par le peuple deviendra le mot baptême. Jusqu’à l’aube du XXe siècle, les cloches servent à marquer tous les événements importants de la vie sociale. En 1914, elles annoncent la mobilisation générale.

Incendie, évasion, événement grave : On dit alors "Sonner le tocsin !"

Dans l’église de Wimille, la toute première cloche date de 1715 « Anne Henriette » de son parrain le Marquis de Créquy et la marraine Madame Le Roy de Lozembrune. Les Cloches actuelles de l’église datent de 1808. Elles ont chacune un parrain et une marraine. La première «Louise» eut pour parrain Messire L. Eugène de Béthune et pour marraine, Madame De Rosny. La seconde « Joséphine » eut pour parrain Messire Joseph Jean-Baptiste de la Gorgue de Rosny, député du Pas-de-Calais et pour marraine Madame de Béthune

l'ancien presbytère est devenu salles associatives

Un presbytère aujourd’hui rénové

On doit à Messieurs Blin et Boutoille, desservants et vicaires titulaires de la paroisse le presbytère aujourd’hui propriété de la ville. En effet, la générosité et le dévouement de ces deux prêtres fit après leur décès la commune propriétaire des lieux. On leur doit également l’école des garçons. C’est en cette année 2014, que la commune de Wimille a entrepris la rénovation de l’aile droite du presbytère.

Visite visuelle

L'église et la Mairie, ancienne école des filles

Texte/iconographie : Xavier Blanquet