L’ouverture de cette saison illustre la nouvelle programmation culturelle wimilloise : belle et plurielle. Le week-end des Journées Européennes du Patrimoine représente une opportunité pour ouvrir des lieux (privés) au grand public. Quoi de mieux alors que d’accueillir au cœur de ces demeures les expressions artistiques les plus variées? Le samedi 16 du mois dernier, ce fût le cas, avec un public nombreux.

La compagnie de danse contemporaine amateur « Les Chemins de Traverse » ouvre la journée au cœur du magnifique parc du Château des Pipots. Les corps s’amusent de ce parc, jouant aux sculptures ou prenant la pose picturale rappelant des tableaux de la renaissance italienne. Les mouvements légers accompagnent les spectateurs dans le haut du jardin. Là, ils partager avec eux une danse, comme un bal populaire d’antan. Une création vivante pleine d’inspirations mise en chorégraphie par Ulrike Müller,

Plus loin dans l’après-midi, et à quelques chemins de là … au Château de Lozembrune, un piano et jeux de saxophones attendent en bas d’un escalier de pierres datant de 1837. Arnaud Thuillez, saxophoniste accompagne Vivien Brouiller, jeune pianiste prodige. Près de deux cents personnes les entourent. Le léger vent d’Est agite légèrement le feuillage des grands arbres du parc. Le bruissement des feuilles frémit avec les deux musiciens. Ils offrent une interprétation toute en subtilité et en légèreté d’un magnifique répertoire varié et bien choisi. Toutes et tous font symbiose avec les artistes. Ce concert livre des émotions pleines et délicates pour un bonheur personnel et collectif tout en apesanteur. Juste sublime.

Toute la journée, le Château de l’Espagnerie accueille les curieux et les férus d’histoire. De Napoléon à l’occupation allemande et à la résistance lors de la Seconde Guerre mondiale, la demeure de maître offre une vision de l’histoire locale. Sur place, M. Roquette, propriétaire du lieu, les bénévoles du Cercle Historique de Wimille-Wimereux, l’historien M. Chevalier et l’association « Tous aux abris » guident, expliquent, partagent avec passion cette richesse historique. Une (re)découverte exceptionnellement ouverte à toute et à tous avant une fermeture pour restauration.

Le soir approche. Les guitares rock sont branchées. La basse et la batterie envoient les premières notes… Le groupe «Heartscope» a déjà la maturité des groupes de Rock. Les musiciens enchaînent des reprises de grands standards mais avec une touche très personnelle. Les arrangements et le jeu de voix embarquent tout le monde d’une manière créative et originale à travers cet univers pourtant déjà bien revisités par d’autres. Une réelle et belle découverte … à suivre.

Set électro. Voix posées. Textes travaillés et engagés, le duo Nord/Noir ne peut laisser indifférent. Le son invite à danser tandis que les paroles à penser. Ce groupe nordiste s’amuse à porter en équilibre le public entre révolte sourde et envie de lâcher prise. Une performance dans la nuit wimilloise qui s’ouvre pour la première fois à l’électro.

La saison culturelle est bel et bien lancée. Danse, musique classique, jazz, patrimoine et électro. Un samedi pluriel pour des émotions tout aussi vastes.

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