La saison culturelle s’active… L’art est un vecteur d’émotions. Prochain rendez-vous avec le  théâtre de l’Échange : «  MARIÉS ET ASSOCIÉS » le titre de la nouvelle pièce de Pascal Chivet et de Philippe Harbart (Les Thibautins). Cette pièce vous invite à une soirée entre amis, ou plutôt à une soirée entre associés, ou l’inverse… Dès les premiers mots, un tourbillon de situations alambiquées, de sentiments contradictoires, d’émotions, de vécu et de rire emporte les spectateurs. Rencontre en présence du metteur en scène Patrick Dréhan, des auteurs (et comédiens) Philippe Harbart et Pascal Chivet, de Sylvie Martel, comédienne et Justine Klaba conseillère déléguée à la culture.

C’est dans l’antre des Thibautins que la conversation s’engage. Un mobilier Vintage accueille les invités devant un immense trompe l’œil. Les éléments du décor de la comédie douce-amère « Mariés et associés ».

Chic et tendance, ce salon invite à la discussion.  « Tout le long de cette période complexe, nous avons réussi à faire des répétitions. Avec masques, en Visio… à chaque fois, nous nous sommes retrouvés avec bonheur. » Patrick Dréhan, le metteur en scène décrit le travail avec les comédiens : « Tout s’est fait naturellement avec bonheur de bienveillance (problème de sens, beaucoup au lieu de bonheur ?) et d’écoute. Je pense que ce travail, très zen, se ressent dans la pièce. Les personnages restituent parfaitement les émotions véhiculées par le texte. Leur jeu est un savoureux passeur de rêve et de rire.

Ce huis clos met en avant la rencontre de deux amis associés accompagnés de leur femme pour un repas d’affaire. Les deux psychiatres engagent rapidement une discussion mêlant alors vie professionnelle, problème de couple, vie des enfants, âge adulte… La présence de leur femme favorisant un échange qui leur échappe, à eux, à elles, à tous ? Le sujet peut rappeler d’autres pièces de théâtre, mais l’écriture des deux auteurs est réellement contemporaine. « le sujet fait penser à l’excellente série populaire  En thérapie », même si le texte a été écrit bien avant celle-ci.» explique Philippe Harbart «  Si tout a déjà été écrit, la société évolue. » Justine Klaba, conseillère municipale : “La culture permet une ouverture de dialogue, de partage, d’échanges sur ces évolutions sociétales. Nos sentiments et nos émotions subjectifs vont se différencier en fonction de notre cheminement personnel, nos vécus, nos époques, nos interprétations. En ce sens, vivre et ressentir pleinement le spectacle vivant peut prendre tout son sens: s’autoriser à ressentir, extérioriser, dans une société où les non-dits et interprétations peuvent être nombreux – avoir ainsi des conséquences diverses, comme je pense, le traduit la pièce.”

Les auteurs et comédiens expriment de l’inquiétude vis à vis d’un public éloigné des salles de spectacles depuis un an. « La semaine dernière, dès les premières notes de l’opérette-bouffe [lire ici], on a ressenti dans la salle comme une bouffée d’air, de soulagement et de bonheur de la part des spectateurs » les rassure Mme Klaba.  «  Les habitants ont besoin de la culture. Je ne doute pas un seul instant qu’ils boudent cette représentation. » Et quelle représentation ! À voir absolument … Quel bonheur de retrouver cette compagnie locale bourrée de talents… Quel de bonheur de se payer une tranche de vie pleine de surprises et de rire … « Un soirée sans méchanceté mais sans concession » sourit Philippe Harbart. Élémentaire mon cher Harbart… Élémentaire, en êtes-vous si sûr ?