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Les jardins familiaux

Lorsque l’on rencontre un jardinier,ce que l’on perçoit immédiatement c’est le bien être que lui procure le travail de son jardin. Certains se tourneront vers les plantes, les arbres et les fleurs, d’autres vers le jardin potager. C’est le cas de Messieurs Porquet, Audran, Vampouille, Testelin, Lefebvre, Nechak, Dlenclos et Capderila, jardiniers wimillois.

La terre, la vie, le jardinage.

Ces jardiniers s’occupent de leur parcelle des jardins familiaux au cœur de la Plaine d’Houlouve depuis onze ans. C’est vrai que notre expérience s’est faite au fur et à mesure avoue Monsieur Audran. mais le premier conseil que l’on peut donner, c’est de bien travailler la terre en amont de toute plantation. C’est pourquoi nous sommes déjà au jardin en cette saison.» En effet, tout bon jardinier le sait : avant le printemps, il doit penser à ses récoltes. Patiemment, mais avec force et courage, il faut d’abord préparer la terre comme l’explique si bien M. Lefebvre.

Le jardin patiemment, les saveurs assurément

En mars, c’est donc le bon moment pour bêcher. Il faut préparer la terre. La bonne terre ne doit être ni trop grasse, ni trop lourde, ni trop froide, ni trop humide, ni trop sèche, ni trop gluante, ni trop dure, ni trop crue : elle doit être comme du pain, comme un gâteau… Elle doit s’émietter mais non pas se dissoudre… Quand vous la retournez à pleines bêches, elle a le loisir de respirer. La terre sera alors une terre aérée et tendre prête à être cultivée . il faut recouvrir la terre de fumier, l’enrichir de compost. Selon la température, il faut commencer à planter les poireaux. La saison du jardinage débute. Le potager est un travail exaltant dont on tire les bénéfices au furet à mesure des saisons. À partir des premiers coups de bêche, au milieu de leur parcelle cultivable, les jardiniers vont comme des musiciens jouer avec l’ensemble des notes que composent les poireaux, oignons échalotes, potirons, courgettes, carottes, tomates, radis… Dans cette partition, on trouvera aussi quelques herbes aromatiques. M. Delenclos a pour sa part planter myrtilles, groseilles à maquereau.Les saisons vont s’enchaîner, les jardiniers et leurs proches vont se régaler…

Au cœur des jardins familiaux

Les jardins ouvriers apparus à la fin du XIXÈME  siècle, sont des parcelles de terrain mises à la disposition des habitants par les municipalités. Ces parcelles, affectées le plus souvent à la culture potagère, furent initialement destinées à améliorer les conditions de vie des ouvriers en leur procurant un équilibre social et une autosubsistance alimentaire. Les jardins ouvriers prendront l’appellation de jardins familiaux après la Seconde Guerre mondiale. À Wimille, les premiers ont vu le jour au-dessus de la route d’Houlouve. Puis il y a près de 12 ans, ils seront intégrés au coeur de la Plaine du même nom à la place de l’ancien terrain de football. Puis, la municipalité a proposé des nouvelles parcelles au Parc Bon Secours. Le bénéfice de la terre ne se retrouve pas uniquement dans le panier. Lieu de convivialité et d’échange, les jardins familiaux permettent aux jardiniers d’échanger les bons tuyaux, les petites astuces et parfois graines, semis et compost… et de la bonne humeur.

100% Bio

Aujourd’hui avec internet, on trouve rapidement les conseils. Mais il faut quand même se méfier, de nombreux sites ont des vocations commerciales pour vendre de l’outillage ou des engrais. Ici on ne se sert pas d’engrais industriels. Il n’y a que du naturel. On est 100% bio… avant l’effet de mode. expriment les amis jardiniers avec sourire. Le fumier est fourni par “min copain cultivateur”. Le bac à compost est déjà là dans certaines parcelles. Il y a aussi une bonne chose c’est les récupérateurs d’eau. Ces réserves sont précieuses. explique M. Audran. Cependant, au jardin il ne faut pas hésiter à demander à son voisin conseil, il saura toujours prendre le temps de répondre. Monsieur Poquet quant à lui a la vue qui s’est diminuée au fil des années. Son beau-fils est devenu son aide jardinier. Au début, je voulais prendre une parcelle seul, mais c’est vraiment un gros travail. Alors, je suis venu donner un premier coup de main et maintenant je viens tous les jours. Cela m’apporte une certaine sérénité. avoue Monsieur Drugent. Le travail du jardin apporte détente, saine activité physique, satisfaction mais aussi quelquefois quelques déceptions devant l’échec d’un semis ou d’une maigre récolte. Ceci reste bien mineur à côté des joies de la dégustation d’une délicieuse salade, des premiers petits pois et radis… le jardinage comme la vie a ses hauts et ses bas.

Côté littérature, les ouvrages sur les jardins ne manquent pas, mais le roman Elizabeth et son jardin allemand de May Beauchamp a retenu notre attention nous transposant dans les jardins du XXE siècle. Extrait Sans doute cette activité manque-t-elle de grâce… on y devient si rouge…mais elle est, c’est sûr bénie de Dieu.