Les-douces-lumieres-de-Monsieur-Malinsky

Les douces lumières de Monsieur Malinsky

Ces pots sur les escaliers là ! quine les a jamais croisés dans la blancheur des lumières d’été ? Et puis cette neige retenue éternellement sur les toits de cette ferme isolée, qui ne s’en souvient-il pas ? La peinture de Victor Malinski ravive la mémoire comme la madeleine de Marcel Proust. Elle imprime la mémoire du temps sur la toile, non pas à l’aide du stylo, mais celle du pinceau.

Loin, très loin des effets de manches des peintres à la mode, loin, très très loin des effets spéciaux, loin, très très loin du superficiel, les sujets du peintre nous rapprochent de ce que l’on perd l’habitude de côtoyer dans l’art : la simplicité. Loin, très très loin de la naïveté, l’attitude simple du peintre qui s’arrête, contemple et saisit la lumière est là pour nous l’offrir en une douce quiétude. Le geste tout en retenu sert une oeuvre picturale généreuse qui traverse plus de 50 ans d’art contemporain.

L’ambassadeur de la Côte d’Opale

L’ambassadeur de la Côte d’Opale comme l’a défini le Sunday Times – excusez du peu – a quitté Lille pour Wimille et sa proximité avec le littoral où il puise sa source d’inspiration depuis 1973. J’ai vu évoluer cette ville au fil de ses élus. L’équilibre entre les aménagements et le cadre de vie a toujours été maintenu. Je dois avouer que depuis 2008, la ville se transforme d’une manière des plus agréables… Titulaire de nombreux prix, le peintre a exposé dans bon nombre de pays dont il revient avec de nombreuses esquisses et toiles réalisées sur place. Lorsque l’oeil découvre les subtils paysages peints, le silence s’installe, et c’est tout le corps qui attrape ces tons gracieusement déposés et délicatement agencés, comme un souffle d’air. Guy Vignoht, peintre et historien a écrit de la peinture de Victor Malinski il peint les sables, eaux stagnantes de la musique. En effet, ne pensez pas découvrir une interprétation servile du réel en approchant ses toiles, car même si le figuratif domine, le trait et la couleur sont avant tout des passeurs d’émotions. L’épure résultant de ces gestes lents et équilibrés offre une sérénité qui dissimule le chemin que tracent les âges de chacun.La délicatesse du temps suspendu est ainsi fixée dans cette oeuvre qui fait chemin avec nous et ce, au-delà de nos âges… Monsieur Malinski, merci pour vos douces lumières.