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Dimitri Degardin : champion de france d’athlétisme de sport adapté

Dimitri Degardin est wimillois. Il a 16 ans. Il vient de remporter sa première médaille dans le cadre des championnats de France d’Athlétisme de sport adapté en saut en longueur (3m97).

Le jeune garçon est fier bien évidemment de son résultat, mais avant tout il précise : ce que j’apprécie le plus dans ces rencontres sportives, c’est la rencontre avec les autres. avant d’ajouter j’aime bien gagner aussi. Son club est Le Boulogne Athlétique Club. Il dispose d’un encadrement spécifique et s’investit énormément dans l’accompagnement des sportifs handicapés.

Son entraîneur, Arnaud, n’est pas peu fier Dimitri par sa ténacité a su tenir jusqu’au bout. Je l’ai déjà félicité, mais j’ai encore envie de lui dire bravo.De plus je tiens à signaler les très bonnes performances de Kévin Martel qui a fini troisième sur le 800 mètres, bravo à lui aussi. Les Championnats ont eu lieu les 24 et 26 juin derniers à Châlons en Champagne. Les prochains auront lieu en juin 2012. Mais avant cela, il faut passer les étapes qualificatives. La première aura lieu à Wimille, dans la Plaine d’Houlouve. L’année dernière 500 participants étaient venus de la Région entière pour se confronter sur différentes distances.

L' IME de Wimille est un vecteur actif d'insertion

Dimitri fait partie des jeunes accueillis au sein de l’Institut Médico-Éducatif de Wimille ( IME ). Il a besoin d’un accompagnement médico-pédagogique poursuivre sa scolarité et s’insérer dans la société. L’ IME de Wimille est un établissement référencé dans l’accueil des adolescents âgés de 14 à 19 ans. Il fait partie de l’association la vie active qui est l’organisme gestionnaire de 3 IME de la Côte d’Opale. La prise en charge des jeunes prend en compte les aspects psychologiques, psychopathologiques, ainsi que le recours à des techniques de rééducation telles l’orthophonie, la psychomotricité. Les objectifs de l’ IME sont simples : aider l’adolescent à développer une autonomie quotidienne et professionnelle. En effet, le directeur Bruno Fournier insiste sur l’adaptation au monde du travail.

Ces jeunes ont de vraies capacités. Chez nous, ils apprennent des savoir-faire dans 5 ateliers distincts : Le pôle services (entretien des locaux et du linge), la cuisine, l’horticulture et les espaces verts, la maçonnerie et l’agencement. Comme pour nous tous, l’intégration sociale passe par le travail. Notre politique en la matière est claire. Nos élèves font plusieurs stages en entreprises, en collectivités territoriales, et en établissements ou services d’aide par la travail ( ESAT ) tout le long de leur cursus. Pour certains élèves plus âgés, nous essayons qu’ils décrochent un contrat d’apprentissage.

L’ IME dispose en effet d’un portefeuille de partenaires sur lesquels il peut compter. Notamment la commune de Wimille.

Nous avions déjà de bons rapports avec la précédente municipalité, mais depuis 2008, avec le maire Antoine Logié, nous avons vraiment établi une relation de confiance et de travail sur le long terme. Une attention particulière est portée à nos jeunes afin qu’ils puissent développer une expérience professionnelle concrète au sein des services municipaux. Le directeur n’oublie pas de spécifier l’accompagnement des parents.

C’est un moment délicat. Il faut pouvoir s’avouer que son enfant est porteur d’un handicap. Notre rôle est de les soutenir et surtout de leur faire comprendre que leur enfant dispose d’une place dans notre société, qu’il est apte au travail,qu’il a juste besoin d’un accompagnement plus spécifique.

L’ IME de Wimille se trouve dans l’ancien Château de La Croix. Il porte aujourd’hui le nom de IME Louis Blériot. Actuellement, les anciens bâtiments annexes sont soit détruits et reconstruits, soit rénovés pour mettre en conformité l’établissement, améliorer les conditions d’accueil et d’accompagnement des usagers. Pour autant l’avenir demeure incertain.

Il est difficile aujourd’hui de trouver les fonds nécessaires pour équilibrer nos budgets et faire évoluer nos structures.» avoue le directeur avant d’ajouter « Dorénavant, on nous demande d’accueillir des adolescents ou jeunes adultes porteurs d’un handicap avec des coûts par personne nettement inférieurs aux moyennes régionales ou nationales alors que nous subissons de plein fouet les conséquences de la crise économique. Nos budgets, de plus en plus contraints, risquent d’entraîner des sorties prématurées ou d’empêcher des entrées de jeunes élèves qui pourraient bénéficier, comme Dimitri, d’un accompagnement adapté à leur problématique.

On juge une société à la façon dont elle s’occupe des plus démunis

M. Fournier conclut : Malgré nos nombreuses actions de formation ou d’insertion réussies depuis de nombreuses années, nous sommes aujourd’hui inquiets sur le nombre de jeunes qui pourront encore bénéficier à l’avenir de l’accompagnement d’un Institut Médico-Éducatif.