Matéo se met à travailler plus durement sa technique du diabolo. Il y intègre de plus en plus de danses. La chorégraphie soignée sert le projet créatif : « Il y a dans le monde des diabolistes beaucoup plus pointus que moi. En mêlant la danse je raconte une histoire. J’incarne alors un personnage qui véhicule des émotions » Et c’est impressionnant ! Il se dégage une véritable création artistique dans ce duo humain et objet. On en oublie la technicité. On suit alors les déambulations de ce jongleur funambule sur le fil du diabolo. Le voilà aujourd’hui en demi finale de cette grande émission populaire et captivante « La France a un incroyable talent. » Le jury de l’émission au près de 4 millions de spectateurs adhère une première fois … Matéo file en demi… Sera-t- il en finale ?

Pour son passage lors des demis-finales, il mobilise toute sa classe d’art. Les étudiants d’Olivier de Serre s’investissent autour de lui pour la création des
décors. Des écrans entourent le diaboliste. Des vidéos intègrent le numéro. « Nous n’avons que très peu de temps pour la réalisation de tout. C’est stressant et motivant. On se retrouve soudain à travailler en équipe comme des pros.» expliquent ses amis. « En backstage, c’est très très très impressionnant» avoue Matéo« On croise des compagnies professionnelles de toutes nationalités. Certains artistes filent directement en finale grâce au Golden Buzzer. Moi je dois rester concentré, préparer la suite». Il est d’ailleurs un des seuls amateurs de cette promotion télévisuelle.

Cette émission se révèle une expérience enrichissante à tous points de vue. « Tout s’accélère. Le choix de participer à cette émission de spectacles de très haut niveau surmotive. Mes décisions doivent être plus rapides. Elles sont décisives. Le numéro s’écrit mentalement. L’improvisation se canalise. L’histoire que je raconte s’écrit plus vite. Le personnage que j’incarne doit s’installer plus rapidement. Je redouble de travail techniquement. Affiner les détails, réfléchir vite et bien aux décors, à la musique, à la chorégraphie… …» Le quotidien du jeune étudiant se focalise désormais sur son show télévisuel

Deux baguettes, un fil, un diabolo, découvert lors des accueils de loisirs, cet objet de jonglerie l’attire très vite. Toutefois le duo Matéo-Diabolo se forme véritablement voilà quatre ans. Complètement autodidacte, le Wimillois joue avec l’objet en y intégrant des pas de danse. Très vite, la jonglerie trouve son pendant dans les chorégraphies. « Je travaille beaucoup avec des amis musiciens, notamment avec Anastasia, violoniste». Côté danse, Aélia l’accompagne.

«Avoir un œil extérieur est très important. On échange beaucoup. Elle me canalise aussi. » sourit ce grand gaillard. Ce dernier demeure très simple et abordable malgré une reconnaissance fulgurante .« C’est un peu impressionnant. Dans la rue, on prend désormais des selfies avec moi. On m’interroge sur la technique du diabolo…» Le danseur-jongleur reste accessible. Une belle humilité le guide avec simplicité. Rencontrer Matéo est rafraîchissant.